Ochan-Haïti dénonce la cour d’appel pour la libération de l’ancienne directrice de la Caisse d’Assistance Sociale
La décision récente de la cour d’appel de libérer Madame Edwin Tonton, ex-directrice de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), et son comptable en chef, Pierre Richard Vales, a suscité une onde de choc dans le pays. Accusés de détournements massifs de fonds publics, les deux responsables avaient été arrêtés suite à un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui avait mis en lumière des pratiques frauduleuses ayant gravement nui aux finances publiques.L’arrestation de Madame Tonton, ordonnée par le juge Jean Wilner Morin le 23 avril 2023, avait été perçue comme un pas important vers la justice dans un pays où la corruption est souvent vue comme un mal incurable. Le rapport de l’ULCC, pointant du doigt des détournements de fonds destinés aux programmes d’assistance sociale, avait fait grand bruit. Des millions de gourdes, initialement allouées aux plus vulnérables de la société haïtienne, auraient été siphonnées pour financer des dépenses personnelles et des projets sans lien avec la mission de la CAS.Cependant, la décision de la cour d’appel, invoquant des raisons humanitaires pour justifier la libération des deux accusés, a provoqué un tollé. Pour beaucoup, cette libération est un symbole de l’impunité qui gangrène le système judiciaire haïtien. « C’est une gifle pour tous ceux qui luttent contre la corruption en Haïti », a déclaré les organisations de défense des droits humains en Haïti, notamment OCHAN-Haïti.
« Une fois de plus, les puissants parviennent à échapper à la justice, laissant la population payer les conséquences. »Les critiques de la décision soulignent que la libération de Madame Tonton et de son comptable en chef affaiblit gravement la confiance du public dans les institutions judiciaires. Ils craignent que cette décision n’encourage d’autres hauts fonctionnaires à commettre des actes similaires, en sachant qu’ils pourraient eux aussi échapper aux sanctions grâce à des connexions influentes.La cour d’appel, déjà sous le feu des critiques, est accusée d’avoir cédé à des pressions politiques et économiques en libérant les deux prévenus. Cette décision risque de miner les efforts entrepris pour lutter contre la corruption, un mal qui continue de ronger les fondements de l’État haïtien. Alors que la majorité de la population continue de vivre dans des conditions précaires, les détournements de fonds publics, et l’impunité qui en découle, constituent une injustice criante.Dans ce contexte, la libération de Madame Tonton et de Pierre Richard Vales apparaît comme un grave revers pour la justice en Haïti. Ochan-Haïti critique la décision de la cour d’appel concernant la libération de Madame Edwin Tonton, ex-Directrice de la CAS et le comptable en chef Pierre Richard Vales, ce verdict soulève des questions essentielles sur la capacité du système judiciaire à tenir tête aux forces corruptrices et à rendre justice au peuple haïtien. Les conséquences de cette décision risquent de se faire sentir longtemps, affaiblissant encore davantage la lutte contre la corruption dans le pays.